Amphibiens

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En-dehors de la période de reproduction, le Crapaud calamite (Epidalea calamita) vit sur la terre ferme.
Texte Association biodivers
Collaboration Silvia Zumbach
Publication Octobre 2017


Sommaire

Résumé

Nos 19 espèces d’amphibiens indigènes sont représentées par les salamandres, les tritons, les grenouilles les sonneurs et les crapauds. Les adultes vivent aussi bien sur terre que dans l’eau et changent d’habitat en fonction des saisons. La plupart des espèces se reproduisent en milieu aquatique.

La protection des amphibiens exige de protéger en priorité les populations existantes. Les mesures les plus importantes comprennent l’aménagement, la revalorisation et la mise en réseau des plans d’eau temporaires et permanents, ainsi que la sécurisation des voies de communication. Les espèces des plans d’eau temporaires sont particulièrement menacées et dépendent de la création de nouveaux habitats.

Systématique

Les amphibiens – ou batraciens – sont divisés en deux ordres : les Urodèles (Urodela) et les Anoures (Anura). La Suisse héberge 19 espèces indigènes et quatre espèces ou sous-espèces non-indigènes. Plus d’informations sur la systématique

Eléments d’écologie pour la pratique

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Les milieux de frai les plus importants pour les amphibiens sont les ruisseaux, flaques, cuvettes remplies d’eau et plans d’eau proches de l’état naturel et situés en forêt ou en zone agricole.

Habitats

A l’exception de la Salamandre noire qui est vivipare, toutes les espèces d’amphibiens ont besoin de milieux aquatiques pour se reproduire. Les exigences des amphibiens quant à ces milieux diffèrent beaucoup d’une espèce à l’autre. De nombreuses espèces passent la majorité de leur vie sur la terre ferme. Les batraciens vivent surtout dans les forêts de feuillus ouvertes et humides, les zones alluviales, les prairies humides, les prairies alpines, les marais et les jardins proches de l’état naturel. Le site internet du karch présente en détail les habitats des amphibiens.

Migrations saisonnières des amphibiens

De nombreux amphibiens changent d’habitat au cours de l’année et migrent entre leur site de frai, leur habitat d’été et leurs quartiers d’hiver. Certaines espèces parcourent des distances de plusieurs kilomètres pour se déplacer entre deux habitats. Les axes de communication et l’agriculture intensive sont particulièrement dommageables pour les batraciens en migration – et beaucoup d’individus trouvent la mort à cette occasion. Plus d’informations sur la migration des amphibiens : périodes de migration, calendrier, conflits entre routes migratoires et axes de communication, mesures de sauvetage

Reproduction

La plupart des amphibiens subissent une métamorphose complète. Plus d’informations sur le cycle de vie des amphibiens et la biologie et l’écologie de chaque espèce

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De gauche à droite : La Salamandre noire (Salamandra atra) est vivipare et met sa descendance au monde sur la terre ferme. La Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) fraie dans les ruisseaux proches de l’état naturel. Les plans d’eau temporaires sont des sites de frai pour le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) fraie dans les mares et les étangs de jardin.


Conservation et promotion

Mesures générales

La protection des grandes populations est prioritaire, la revalorisation des habitats hébergeant les populations plus petites occupant la deuxième place dans les priorités. Le karch a publié une stratégie pour la protection des amphibiens et des recommandations pour les zones de conservation prioritaires pour les batraciens montrant les conditions et les sites dans lesquels des mesures sont judicieuses. En outre, les mesures générales suivantes sont valables pour la protection des amphibiens :

  • Soin et entretien ciblés des milieux aquatiques existants
  • Aménagement de nouveaux milieux aquatiques destinés aux espèces-cibles présentes
  • Renaturation des cours d’eau, en particulier rétablissement de la dynamique hydraulique et des zones alluviales naturelles
  • Mise en réseau des habitats, par exemple au moyen de biotopes-relais pouvant prendre la forme de nouveaux milieux aquatiques ou d’éléments de structure paysagère telle que haies, tranchées ouvertes et microstructures

Informations sur karch.ch

Le site du karch présente de nombreuses informations concernant les mesures concrètes :

Aménager, revaloriser et entretenir des milieux aquatiques temporaires ou permanents

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Aménagement d’un plan d’eau permanent.

Les sites de frai pour les amphibiens doivent être permanents ou temporaires selon l’espèce, disposer d’alentours sans perturbation et ne pas être soumis à un repeuplement piscicole. Les informations détaillées pour la création, la revalorisation et l’entretien des plans d’eau sont disponibles sur la Plateforme promotion de la nature (article en préparation).

Ouvrages hydrauliques respectueux des amphibiens

La mesure la plus importante à mettre en œuvre sur les cours d’eau est la revitalisation de la dynamique du paysage fluvial et de ses zones alluviales. Le long des tronçons aménagés avec des dépotoirs à alluvions, des rampes d’échappement sont utiles aux amphibiens.

Liens

Rapport de projet sur les principes de la protection des amphibiens dans les cours d’eau des cantons de St-Gall et d’Appenzell Rhodes-Intérieures.
  • Bertiller, R. (2003). Geschiebesammler an kleinen Fliessgewässern im Mittelland und Jura. Problematik und Möglichkeiten der ökologischen Aufwertung. Vermessung, Photogrammetrie, Kulturtechnik, 2: 55-58.
Rapport détaillé avec photos, dessins et exemples pratiques, ainsi que coûts et avantages de mesures d’assainissement pour différents groupes d’espèces, parmi lesquels les reptiles et les amphibiens.

Pose de rampes d’échappement dans les clédars canadiens

L’installation de rampes sauve les amphibiens tombés dans les clédars canadiens (bovi-stops). Les documents suivants livrent des informations sur la pose correcte de ces aménagements :

Conservation des espèces

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La Rainette verte (Hyla arborea) dépend de l’aménagement et de la revalorisation des milieux de frai.

Le site internet du karch présente les informations actualisées des Liste Rouge Amphibiens et les cartes de répartition statiques des amphibiens. Le centre de données CSCF/karch met à disposition les cartes de répartition, les listes d’espèces (serveur tabulaire) et les données sur les migrations dans la base de données des sites de migration des batraciens.

La base de données « Virtual Data Center VDC » contient notamment les données sur la présence des amphibiens afin qu’on puisse en tenir compte dans les projets qui touchent à la protection de la nature. Ces données ne sont pas publiques. Certains projets de protection significatifs sont mis en ligne pour quelques cantons, ainsi que des cartes avec les sites prioritaires pour la protection des amphibiens.

Plusieurs organisations ont publié des fiches et des mesures de protection pour certaines espèces de batraciens :

  • Le karch a élaboré des notices pratiques pour sept espèces prioritaires au niveau national (OFEV 2011)
  • Le projet « Plan d’action Plateforme d’échange » a rassemblé des informations sur la conservation du Crapaud calamite (Epidalea calamita) suite à un séminaire (le rapport est en cours d’élaboration)
  • L’Office fédéral de la conservation de la nature d’Allemagne exploite le Internethandbuch Amphibien qui donne des informations sur les mesures de conservation et les projets ad hoc par espèce
  • L'office régional LANUV de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (D) a publié des fiches signalétiques par espèce qui contiennent de nombreuses informations pratiques pour la promotion des batraciens

Menaces

Les menaces pesant sur les amphibiens sont variées, la principale étant la disparition de leur habitat et en particulier celle des milieux de frai. 14 espèces d’amphibiens sont menacées sur les 20 prises en compte dans la Liste Rouge des espèces menacées en Suisse: Amphibiens (OFEV 2005). Les espèces des plans d’eau temporaires sont les plus menacées. Les facteurs suivants représentent une menace importante pour les amphibiens :

  • Comblement et atterrissement des milieux de frai
  • Assèchement des biotopes humides, p. ex. par le drainage
  • Abaissement de la nappe phréatique
  • Stabilisation du niveau des lacs et des rivières
  • Perte des surfaces alluviales dynamiques par endiguement des cours d’eau
  • Extension des zones urbaines et industrielles
  • Trafic routier

Informations supplémentaires sur les facteurs de menace pour chaque espèce

Ce qu’on ignore encore

  • Comportement migratoire des tritons
  • Les amphibiens dans les cours d’eau européens (sauf Salamandre tachetée et Crapaud commun)

Liens généraux

Exemples pratiques

Littérature recommandée

  • Meyer, A., Zumbach, S., Schmidt, B., & Monney, J.-C. (2014). Auf Schlangenspuren und Krötenpfaden: Amphibien und Reptilien der Schweiz. Bern, Haupt Verlag.
Un excellent ouvrage de référence comprenant un chapitre très complet sur les mesures pratiques.
  • Laufer, H., Fritz, K. & Sowig, P. (2007). Die Amphibien und Reptilien Baden-Württembergs. Stuttgart, Verlag Eugen Ulmer.
Très recommandé, en particulier pour la protection des amphibiens.

Ouvrages de détermination

Bibliographies

Auteurs