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Petits plans d’eau/Entretien

Aucun changement de taille, 30 avril 2020 à 21:45
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=Introduction=
Les petits plans d’eau s’atterrissent et les nutriments s’accumulent (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Notions_d%E2%80%99%C3%A9cologie_utiles_pour_la_pratique#Processus_naturels « Processus naturels »]). Ce processus transforme les habitats et les biocénoses animales et végétales, et modifie par conséquent la répartition et la fréquence des habitats cibles et des espèces cibles que l’on cherche à favoriser. <br />
On connaît relativement peu de choses sur les biocénoses des petits plans d’eau <!--- (#interner Link auf Grundlagen/Anzahl und Zustand, wenn Umfrage zu Stillgewässer-Inventaren vorliegt)--->– et généralement rien sur la présence des groupes rarement étudiés tels que les coléoptères aquatiques, les éphémères, les trichoptères ou les escargots. Il est donc recommandé de bien réfléchir à l’entretien adéquat, d’en prendre en compte les principes et de l’adapter aux objectifs. Un plan de gestion doit être établi, au moins pour les plans d’eau d’une certaine taille et pour les groupes de plans d’eau<!---(#interne Verlinkung auf Grundlagen/Managementplan, wenn dieses Kapitel vorliegt)--->.
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'''L’entretien doit être orienté sur les objectifs'''<!--- (siehe [https://biodivers.ch/enfr/index.php/Stillgew%C3%A4sser/Praxisrelevante_%C3%96kologie#Biologie Biologie])--->. Dans l’idéal, on fait précéder l’intervention d’un recensement des populations. Comme les contraintes financières ou temporelles l’empêchent souvent, et que les connaissances sur les espèces présentes se limitent en général à quelques groupes<!--- (voir [https://biodivers.ch/enfr/index.php/Stillgew%C3%A4sser/Praxisrelevante_%C3%96kologie#Biologie Biologie])--->), le respect de principes d’entretien définis au préalable est important.
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'''Echelonner l’entretien :''' entretenir les étangs d’un même groupe de plans d’eau par rotation, ceci afin qu’une mosaïque apparaisse grâce aux différents stades de succession<!---(#Link auf Rotationsmodell, wenn dieses aufgeschaltet ist)--->. Dans le cas d’un plan d’eau unique, n’en traiter qu’une partie, vu qu’on ne peut éviter de causer des dommages aux plantes et aux animaux. La flore et la faune peuvent recoloniser les surfaces entretenues à partir des surfaces non touchées. Remarque : on peut au besoin entretenir de manière différenciée chaque plan d’eau d’un ensemble. Les mesures pour chacun doivent cependant être appliquées de façon constante (cf ci-dessous).<br />
'''Entretenir autant que nécessaire mais aussi peu que possible. Laisser sa place au « désordre »'''.<br />
'''Entretenir les alentours des étangs et les habitats terrestres avec ménagement.''' Voir ci-dessous pour la [https://biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Fauche fauche des berges]. <br />
Travailler prudemment dans la zone où le niveau varie et faire attention aux microstructures.<br />
'''Constance dans la gestion :''' les espèces sont adaptées à des conditions particulières. Certaines préfèrent les plans d’eau permanents, d’autres des gouilles avec le moins de végétation possible, d’autres encore des plans d’eau plutôt froids. Le caractère d’un plan d’eau est souvent influencé voire déterminé par l’entretien et la gestion.<br />
Les auteurs de « The Pond Book » <!---(siehe [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/Stillgew%C3%A4sser/Grundlagen#Literaturempfehlungen Literaturempfehlung])--->ont élaboré un [[Media: Schéma d’évaluation.pdf|schéma d’évaluation]] pour l’entretien, qui aborde la situation d’un plan d’eau et montre une voie pragmatique entre ne rien faire et une action raisonnée. Nous l’avons traduit et y avons apporté des changements minimes, afin qu’il corresponde à la situation en Suisse. Comme les données biologiques concernant les petits plans d’eau sont plutôt rares chez nous, nous recommandons de suivre ce schéma pour une évaluation de l’entretien.
'''La meilleure période pour entretenir les étangs est l’automne'''. C’est l’époque de l’année où les plans d’eau abritent le moins d’animaux. En outre, les températures automnales sont encore assez élevées pour que les animaux qui restent soient encore actifs et puissent s’enfuir. En fonction des conditions météorologiques, la période entre fin septembre et fin octobre est idéale.<br />
Certains travaux d’entretien doivent être entrepris chaque année, pour d’autres, l’intervalle peut être plus long (quelques années voire décennies). Il faut évaluer au cas par cas ce qui est nécessaire et quand, selon les objectifs et l’état du plan d’eau. En général, les mesures concernant le bord du plan d’eau et les environs (fauche, pâture) sont à mettre en œuvre chaque année, celles concernant la taille des ligneux toutes les quelques années.
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| bilddatei = Flachwasserweiher JanRyser 96 dpi.jpg
| text = Plan d’eau récemment aménagé, ne nécessitant que peu d’entretien les premières années. Il est important de gérer dès le début [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Gestion_des_n.C3.A9ophytes_et_des_esp.C3.A8ces_invasives les espèces indésirables telles que les néophytes ou les espèces à croissance rapide].
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* '''Plus le plan d’eau est petit, plus la fréquence d’entretien doit être élevée'''. Dans les étangs de jardin à faible volume d’eau, l’élimination régulière des plantes subaquatiques mortes et des feuilles mortes tombées au fond prévient le manque d’oxygène durant les mois d’hiver et freine l’eutrophisation.
* Généralement l’entretien n’est nécessaire que toutes les quelques années.
* Durant les premières années après la réalisation du plan d’eau, l’entretien n’est en général pas nécessaire. Il faut par contre contrôler chaque année [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Gestion_des_n.C3.A9ophytes_et_des_esp.C3.A8ces_invasives la présence de néophytes]. La situation est différente pour les '''plans d’eau pionniers''', dans lesquels on veut éviter la venue de la végétation. Il vaut dans ce cas la peine d’entreprendre un entretien régulier, p. ex. en arrachant les pousses de saules, le Roseau commun (''Phragmites australis'') et la Massette à larges feuilles (''Typha latifolia''), ce dès la première année. Il faut ensuite poursuivre l’opération chaque année.
* Dans leurs premières années, les petits plans d’eau sont souvent en déséquilibre, avec des populations importantes de certaines plantes aquatiques, p. ex. la Petite lentille d’eau (Lemna minor). L’équilibre s’installe après un certain temps, il faut donc faire preuve de patience. Il faut par contre agir rapidement en cas d’apparition d’espèces indésirables (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Gestion_des_n.C3.A9ophytes_et_des_esp.C3.A8ces_invasives Gestion des néophytes et des espèces invasives].
* Déterminer avant l’entretien si le plan d’eau est ou non étanche, l’étanchéité pouvant être endommagée lors des travaux
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Selon les situations, les outils tels que râteau, fourche, etc. conviennent bien. Certaines plantes peuvent être arrachées à la main, p. ex. la Massette à larges feuilles (''Typha latifolia''') (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Gestion_des_n.C3.A9ophytes_et_des_esp.C3.A8ces_invasives Gestion des néophytes et des espèces invasives]).<!---L’ « exemple pratique » de l’entretien par rotation (#interner Link, wenn der Artikel aufgeschaltet ist), aborde notamment le thème de l’entretien manuel. Il contient entre autres une liste d’outils et de matériel.--->
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Le sujet de la pâture sera approfondi ultérieurement sur ce site, car elle revêt une importance pour différents habitats, et en particulier pour les milieux prairiaux. Nous traitons donc le sujet de façon plutôt sommaire pour l’instant. Les projets faisant intervenir la pâture demandent de faire appel à des spécialistes expérimentés.<br />
<!---Darauf hinweisen, wenn dieses vorliegt: On dispose d’un exemple pratique de pâture dans le marais de Neerach ((#Link). C’est surtout un bas-marais qui est pâturé dans ce cas, mais le pâturage jouxte des plans d’eau.---><br />
Les deux ouvrages les plus complets sur les petits plans d’eau (« The Pond Book » et « Mares et étangs ») donnent les indications suivantes <!---(siehe [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/Stillgew%C3%A4sser/Grundlagen#Literaturempfehlungen Literaturempfehlung])--->:
* Les bovins et les chevaux sont adaptés, les moutons ne conviennent pas à cause de leur façon de saisir leur nourriture et parce qu’ils ne vont pas dans l’eau (risque d’atterrissement).
* La gestion de la pâture est importante :
==Ligneux==
Les ligneux structurent le milieu et de nombreuses espèces profitent d’un certain pourcentage de bois<!---[https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/Stillgew%C3%A4sser/Grundlagen#Geh.C3.B6lze]--->. Certains ligneux sont un habitat important. Le Leste vert (''Chalcolestes viridis''), par exemple, pond ses œufs dans les rameaux de saule. Les souches offrent un abri et un lieu pour passer l’hiver.
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Directives pour l’entretien des ligneux :
* En principe, l’entretien des ligneux doit se faire par petites étapes réparties sur plusieurs années. On doit s’abstenir de grosses interventions.
* Lorsque la densité de ligneux est faible dans l’habitat terrestre, ne pas le réduire (cf. pourcentage optimal de forêt de l’article « Ligneux » (en cours d’élaboration))<!---[https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/Stillgew%C3%A4sser/Grundlagen#Geh.C3.B6lze]--->.
* Faire preuve de retenue pour l’entretien des peuplements de ligneux âgés (> 50 ans). Les dénombrer auparavant. Une attitude un peu moins prudente est autorisée pour les peuplements plus jeunes (< 20 ans)<!---(#interner Link auf Feuchtgebiete, wenn dieser vorliegt)--->.
* Favoriser notamment les saules (''Salix sp.'') et év. les aulnes (''Alnus sp.'') lors de l’entretien (plantes hydro- et hygrophiles). Tenir compte du fait que les aulnes colonisent aussi volontiers les prairies marécageuses et peuvent y devenir envahissants<!---(#interner Link auf Feuchtgebiete, wenn dieser vorliegt)--->.
* Laisser les souches arrachées sur place pour l’hiver, les animaux peuvent s’y abriter (Triton crêté notamment). Effectuer ces travaux en automne (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Principes Principes]).
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[https://www.biodivers.ch/fr/index.php/Haie/Entretien_et_soins L’article sur les haies] donne aussi de nombreuses indications sur l’entretien des ligneux. La principale différence réside dans le fait que des arbustes et arbres aimant les conditions humides et mouillées sont à favoriser. <!---(wenn vorliegend: #interner Link auf Gehölzliste)--->
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Dans un plan d’eau, le dragage est une intervention forte, mais qui peut être indispensable selon la situation des espèces et habitats cibles. Il est important d’échelonner le processus (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Principes Principes]), et nécessaire de procéder à un recensement des populations auparavant. Si des éléments nutritifs s’écoulent dans le plan d’eau, on ne devrait draguer que si on élimine en même temps la source de ces éléments nutritifs.
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Il faut prêter attention aux points suivants lors du dragage :
* Si le plan d’eau est imperméable, les possibilités de dragage sont restreintes (possible si le substrat est épais, problématique s’il est mince)
* La mesure est-elle indispensable ou peut-on choisir des solutions manuelles ?
* Faire attention à la diversité structurelle et à la morphologie du plan d’eau et les améliorer en fonction des possibilités (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Notions_d%E2%80%99%C3%A9cologie_utiles_pour_la_pratique#Morphologie Morphologie]).
* Avant d’utiliser une pelleteuse, il faut définir les voies d’accès pour la machine, son type et sa taille (un engin à chenilles est-il envisageable ? Envergure ? Charge au sol ?), le dépôt de matière et son élimination
* Définir les surfaces à travailler et les profondeurs
* La qualité du suivi de chantier et l’expérience des conducteurs de pelleteuses revêtent une grande importance.
* Est-il urgent d’intervenir ? Est-ce qu’on a le temps et vaut-il éventuellement la peine d’attendre un automne sec avec un bas niveau d’eau (dans le cas d’un plan d’eau dont le niveau ne peut pas être régulé) ? Travailler les plans d’eau qu’on peut vidanger une fois à sec.
* Ne pas transformer les plans d’eau temporaires en plans d’eau permanents, p. ex. les étangs se situant dans la fourchette de variations de niveau de la nappe (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Principes Principes]).
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Pour entretenir l’habitat terrestre, il faut un plan d’entretien. Les exigences des espèces des plans d’eau fréquentant l’habitat terrestre doivent être prises en considération, p. ex. l’ensoleillement ou la part de ligneux (la rainette, par exemple, a besoin de buissons ensoleillés, en-dehors de la période de reproduction). Vous en apprendrez plus sur les exigences des libellules quant à leur habitat terrestre dans [https://www.biodivers.ch/fr/index.php/Libellules#Habitats_terrestres l’article] correspondant.
La présence de cachettes et d’abris dans les microstructures<!--- Link auf Artikel wenn vorliegend--->, une exploitation sur de petites surfaces et échelonnée, ainsi que les [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Principes principes] décrits plus haut sont importants.
=Mise à sec régulière=
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Les différents types hydrologiques de plans d’eau sont abordés dans le chapitre [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Notions_d%E2%80%99%C3%A9cologie_utiles_pour_la_pratique#Hydrologie « Notions d’écologie utiles pour la pratique »]). L’assèchement des petits plans d’eau qui se produit régulièrement dans la nature peut être imité avec des plans d’eau dont on peut réguler le niveau. Pour ceux-ci, on détermine la durée des phases en eau et des phases à sec en fonction des exigences des espèces et des habitats cibles. La mise à sec régulière des plans d’eau qui visent à abriter des espèces pionnières est indispensable pour réduire la présence des concurrents et des prédateurs. L’une des applications de ce système est le régime traditionnel qui a présidé pendant des siècles à la gestion des étangs de pêche.Les modifications apportées au régime hydrologique des plans d’eau doivent se faire avec prudence et en fonction des objectifs (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Principes Principes]).
==Mises à sec hivernales et estivales des plans d’eau==
La « mise à sec hivernale » est généralement pratiquée avec une période de quelques années, tandis que les « mises à sec estivales » interviennent à plus de 10 ans d’intervalle. La première est utilisée en premier lieu pour éliminer les poissons, la seconde pour réduire la couverture végétale et l’atterrissement (on enlève souvent une partie des sédiments).
De nombreux plans d’eau à niveau réglable sont régulièrement mis à sec pendant l’hiver, en particulier les plans d’eau dévolus à la pisciculture<!---(#Link auf Grundlagen/Fischzucht und Naturschutz)--->. Les plantes et animaux adaptés à ce phénomène profitent de cette mesure (remarque : à l’état naturel, de nombreux plans d’eau sont temporaires et asséchés surtout en été et en automne<!--- (#interner Link auf Grundlagen, wenn Angaben zu Häufigkeit temporärer Gewässer vorhanden sind, Kap. Kantonale Informationen)--->. L’assèchement pendant l’hiver détruit les feuilles et les boutons des plantes, mais pas leurs racines. La constance dans l’entretien est importante, c’est-à-dire que soient mis à sec toujours les mêmes plans d’eau (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Principes Principes]).
<!--- In der Bildlegende Link auf Grundlagen/Fischzucht und Naturschutz)--->
==Autres solutions à l’entretien==
Les auteurs de « The Pond Book » <!---(voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/Stillgew%C3%A4sser/Grundlagen#Literaturempfehlungen Literaturempfehlung])---> affirment sans ambiguïté : « L’aménagement de nouveaux plans d’eau est la meilleure méthode d’entretien des plans d’eau. »<br />
Cette option est digne d’intérêt pour plusieurs raisons :
* Il y avait autrefois un bien plus grand nombre de plans d’eau ; dans nos paysages exploités, leur apparition naturelle n’est aujourd’hui presque plus possible.
* Les travaux d’entretien sont souvent menés sans connaissances suffisantes sur les populations présentes.
* Les groupes et réseaux de plans d’eau revêtent une grande importance pour la protection de la nature.
Ce sont au final la qualité des connaissances sur le plan d’eau et les objectifs poursuivis qui sont cruciaux pour prendre une décision. Dans un groupe de plans d’eau, l’idéal est d’avoir tous les stades d’atterrissement qui se côtoient et de pouvoir ainsi garantir une biodiversité la plus grande possible (voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Notions_d%E2%80%99%C3%A9cologie_utiles_pour_la_pratique Notions d’écologie utiles pour la pratique]).Les auteurs de « Landschaftspflegekonzept Bayern, Lebensraumtyp Stehende Kleingewässer » <!---(voir [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/Stillgew%C3%A4sser/Grundlagen#Literaturempfehlungen Literaturempfehlung])--->sont de l’avis que <u>les petits plans d’eau naturels</u> ne doivent pas être dragués, tandis que cette intervention se justifierait pour <u>les petits plans d’eau anthropogènes</u>. Ils excluent aussi de ces mesures les zones d’atterrissement par les sphaignes.
En retenant l’essentiel de l’affirmation du « Pond Book », on peut appliquer le principe de « Faire l’un (entretien) sans négliger l’autre (créer de nouveaux plans d’eau) », et ainsi conserver et promouvoir la biodiversité.
===Roseau commun (''Phragmites australis'') et Massette à larges feuilles (''Typha latifolia'')===
Le roseau est bienvenu là où il peut former une ceinture aquatique, c’est-à-dire dans des plans d’eau de plus de ¼ ha environ et d’au moins 2 m de profondeur maximale. Dans ce type de milieux, le roseau est favorable à certaines espèces animales (Rousserolle effarvatte (''Acrocephalus scirpaceus''), Aeschne printanière (''Brachytron pratense''), p. ex.). Dans les plans d’eau plus petits en revanche, il envahit en peu de temps la surface et l’habitat perd par conséquent une grande partie de sa valeur biologique. Raison pour laquelle on doit réduire sa population ou lutter contre l’espèce, si possible dès le début. La situation est analogue pour la Massette à larges feuilles.<br />
Le Roseau commun (''Phragmites australis'') peut être freiné par une fauche sous l’eau, une ou deux fois par an (fin d’été-automne, ou en juin et en automne) selon sa densité. Le risque existe de blesser ou tuer des animaux lors de la fauche. Il peut être nécessaire de procéder à un [https://www.biodivers.ch/enfr/index.php/petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Dragage dragage] dans certaines situations. Lorsque la densité est faible, on peut le sarcler.<br />
Etant donné que la Massette à larges feuilles (''Typha latifolia'') ne produit que des racines superficielles, on peut l’arracher ou la sarcler. L’action de lutte doit être menée chaque année. Si la population est grande, le dragage est nécessaire.<br />
Dans les plans d’eau où les deux espèces sont indésirables, il faut faire sienne la devise « Etouffons dans l’œuf ». Plus on intervient tôt, plus le travail est facile.