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Libellules

128 octets ajoutés, 18 août 2020 à 19:41
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=== Micro-habitats ===
Les micro-habitats des milieux aquatiques, avec leur structure caractéristique spécifique constituent les habitats des larves. La végétation aquatique, les tapis de mousse, les radicelles et les petites cavités offrent un couvert aux larves, que ce soit pour guetter leurs proies ou s’abriter des prédateurs, et ils constituent de plus un substrat pour la ponte. Certaines espèces dépendent d’un type particulier de substrat sous l’eau : La Leucorrhine douteuse (''Leucorrhinia dubia'') par exemple a besoin d’un fond tourbeux et de sphaignes, le Cordulégastre bidenté (''Cordulegaster bidentata'') de petites plaques de travertin (tuf calcaire) à grain fin, de boue, et de feuilles mortes, l’Agrion de Mercure (''Coenagrion mercuriale'') d’un tapis de tiges, feuilles et racines des plantes aquatiques. Les éléments structuraux tels que le bois mort, les pierres et les réseaux racinaires diversifient le milieu aquatique, non seulement pour les libellules, mais pour beaucoup d’autres espèces animales – y compris les proies des larves d’Odonates.
[https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_plans_d%E2%80%99eau/Notions_d%E2%80%99%C3%A9cologie_utiles_pour_la_pratique#Biologie L’eau doit être transparente pour permettre le développement d’une végétation riche dans un plan d’eau – en particulier s’il est profond].
Une végétation riveraine discontinue et richement structurée offre perchoirs, sites d’accouplement et de ponte, et abris pour l’éclosion.
Les ligneux structurent les milieux aquatiques. Leur densité devrait cependant rester assez faible pour les libellules qui ont besoin de chaleur et de lumière. Ils peuvent même être totalement absents des petits milieux aquatiques. Sur les plans d’eau relativement grands, quelques arbres ou buissons suffisent. Les cours d’eau doivent aussi présenter des secteurs bien ensoleillés. Une ombre continue sur les berges forme une barrière pour les libellules adultes en déplacement, qui utilisent préférentiellement les cours d’eau comme couloirs de migration7. Lorsqu’on définit le degré de boisement souhaité, il faut aussi prendre en considération d’autres espèces – oiseaux, reptiles et micromammifères. Le réchauffement trop important d’un ruisseau dans lequel est encore présent la rare Mulette épaisse (''Unio crassus'') n’est par exemple pas souhaitable. Il faudrait dans ce cas viser une densité de ligneux plus élevée que la densité idéale pour les Odonates.