Ecrevisses

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Les écrevisses, ci-dessus l'Ecrevisse à pattes rouges (Astacus astacus), sont des habitantes nocturnes de nos milieux aquatiques. Elles ont besoin de plans d’eau et cours d’eau propres et richement structurés dans lesquels elles puissent trouver un nombre suffisant de cachettes, creuser leurs terriers et trouver leur nourriture
Texte Association biodivers
Collaboration et review Service Coordination d’Écrevisse Suisse (SCES)
Traduction Sandrine Seidel
Publication Août 2018



Résumé

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L’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), l’une de nos trois espèces d’écrevisses indigènes

Nos trois espèces d’écrevisses indigènes sont l’Ecrevisse à pattes rouges (Astacus astacus), l’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) et l’Ecrevisse des torrents (Austropotamobius torrentium). Elles sont actives la nuit et vivent de façon discrète dans les plans d’eau et les cours d’eau de toutes tailles à différentes altitudes. Les populations déclinent fortement depuis 50 ans. Les causes en sont le bétonnage et la pollution des milieux aquatiques, la concurrence de quatre espèces introduites et la peste de l’écrevisse. Cette maladie est propagée par les écrevisses nord-américaines introduites, elles-mêmes résistantes à l’agent pathogène, et par les humains. Les spores de l’agent pathogène sont émises dans l’eau et peuvent se répandre par l’intermédiaire d’objets mouillés.

Les écrevisses ont besoin de plans et cours d’eau richement structurés, dans lesquels elles puissent trouver un nombre suffisant de cachettes, creuser leurs terriers et trouver leur nourriture. On peut les promouvoir en renaturant les milieux aquatiques, en veillant à la propreté de l’eau et en empêchant systématiquement la dissémination de la peste de l’écrevisse.

La Confédération a élaboré le «Plan d’action écrevisses Suisse» (2011), et le Service Coordination d’Écrevisse Suisse (SCES) a vu le jour en 2014. Il est l’interlocuteur privilégié pour tout ce qui concerne la protection et la promotion des écrevisses indigènes et la lutte contre l’expansion des espèces invasives en Suisse.

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Un milieu aquatique richement structuré, habitat typique des écrevisses

Systématique et présence en Suisse

L’Ecrevisse à pattes rouges (Astacus astacus), l’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) et l’Ecrevisse des torrents (Austropotamobius torrentium) sont les trois espèces d’écrevisses indigènes de Suisse. On trouve en plus quatre espèces introduites: l’Ecrevisse à pattes grêles (Astacus leptodactylus), originaire d’Europe de l’Est, ainsi que l’Ecrevisse américaine (Orconectes limosus), l’Ecrevisse signal (Pacifastacus leniusculus) et l’Ecrevisse rouge de Louisiane (Procambarus clarkii), toutes trois introduites des Etats-Unis. Toutes font partie de l’ordre des Décapodes (Decapoda). Les espèces indigènes, l’Ecrevisse à pattes grêles et l’Ecrevisse signal appartiennent à la famille des Astacidae, les deux autres à celle des Cambaridae.

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L’Ecrevisse à pattes rouges (Astacus astacus) et sa répartition (rouge = données dès 2000, orange = données avant 2000)
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L’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) et sa répartition (rouge = données dès 2000, orange = données avant 2000)
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L’Ecrevisse des torrents (Austropotamobius torrentium) et sa répartition (rouge = données dès 2000, orange = données avant 2000)

Les écrevisses sont un cas particulier dans la faune suisse, avec un plus grand nombre d’espèces néobiontes que d’espèces indigènes.

Liens et littérature

  • Stucki, P., Zaugg, B., 2005. Decapoda: Atlas, Fauna Helvetica. Centre suisse de cartographie de la Faune, Neuchâtel.

Eléments de biologie et d’écologie pour la pratique

Les écrevisses sont omnivores. Elles consomment la matière organique et sont plus ou moins herbivores ou carnivores selon leur âge, la température de l’eau et l’offre alimentaire. Les mollusques et les insectes aquatiques constituent des proies appréciées. Des congénères plus petits ou des individus en train de muer - donc vulnérables - figurent aussi au menu. La majorité des espèces ne consomment qu’exceptionnellement les cadavres en décomposition. Par temps humide, les écrevisses peuvent aussi exceptionnellement (p. ex. en cas de forte densité de population ou de disette) exploiter le milieu terrestre pour se nourrir. Les écrevisses font office de « police des eaux » et de « voirie » en éliminant rapidement la flore et la faune mortes.

Du fait de leur exosquelette rigide, les écrevisses sont obligées de muer pour grandir. Les jeunes écrevisses muent souvent – jusqu’à 10 mues pour les jeunes Ecrevisses à pattes rouges durant leur première année – tandis que les adultes muent environ 2 fois par an. La mue est précédée d’une phase de préparation qui dure environ une semaine chez les adultes, et suivie d’une phase de durcissement de 3 à 4 jours. Le cycle des jeunes écrevisses est sensiblement plus court. L’animal est très mou jusqu’à la fin du processus de durcissement, et, par là, très vulnérable. La mue a lieu au même moment pour les individus de la même classe d’âge, ce qui réduit le cannibalisme.

Les individus s’accouplent en automne. La femelle fixe les œufs fécondés sous son abdomen (queue) et prend grand soin de sa descendance. Les larves éclosent entre fin mai et mi-juillet, selon la température de l’eau. La première mue a lieu 7 à 10 jours après l’éclosion. Quelques jours plus tard, les jeunes quittent leur mère. Les femelles se tiennent retirées à l’abri pendant toute la période de reproduction.

L’activité des écrevisses est très faible de novembre/décembre au printemps.

Les écrevisses sont inféodées à la diversité de la structure – en particulier celle des bords – de la rivière (racines, talus raides, grosses pierres). L’habitat idéal est présenté dans le flyer du canton de Berne). Les écrevisses sont très sensibles aux pesticides (produits phytosanitaires), en particulier aux insecticides.

Les écrevisses ne peuvent pas vivre dans les eaux très pauvres ou très riches en calcaire. Dans le premier cas, il n’y a pas assez de calcaire à disposition pour la construction de l’exosquelette, dans le second, le calcaire forme des dépôts sur la carapace (concrétions), ce qui empêche la mue quand l’intervalle entre les mues est long.

L’ouvrage « Decapoda » (Stucki & Zaugg 2005) réunit d’autres informations sur la biologie et l’écologie des écrevisses. De courts portraits d’espèces sont présentés sur flusskrebse.ch. On trouve des informations complètes dans « Edelkrebse: Biologie - Zucht – Bewirtschaftung » (Hager 2003) (en allemand).

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Les jeunes écrevisses (ici Ecrevisses à pattes blanches) sont des adultes en miniature

Conservation et promotion

En 2014 a été créé le Service Coordination d’Écrevisse Suisse (SCES). Ce service est l’interlocuteur idoine sur le thème; il exerce une fonction de conseil et de coordination. La consultation du site et la lecture du «Plan d’action écrevisses Suisse» (Stucki & Zaugg, 2011) sont recommandées à toutes celles et ceux qui souhaitent s’occuper de protection et de promotion des écrevisses indigènes.

La stratégie selon le «Plan d’action écrevisses Suisse» pour les écrevisses indigènes poursuit deux objectifs principaux ; d’une part la protection des espèces indigènes, d’autre part la lutte contre les espèces exotiques et le confinement de leurs populations. Une sélection de mesures est présentée ci-après. Les informations complètes figurent au chapitre 6 du «Plan d’action écrevisses Suisse».

Lors de la renaturation de milieux aquatiques, il faut veiller à aménager une structure adéquate dans les zones de bordure. Les écrevisses doivent pouvoir creuser des terriers et se cacher (sous des racines ou des pierres). Les rives raides s’y prêtent particulièrement bien. Les cours d’eau devraient montrer des conditions de courant variées (succession naturelle de tronçons à courant fort, faible et nul), qui offrent des habitats adéquats et assez de nourriture (voir flyer du canton de Berne «Des habitats pour les écrevisses – Mesures à prendre lors des projets d’aménagement des eaux»).

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Le Westerbach, dans le canton d’Argovie, avec aménagement en dur...
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… éliminé en 2005 sur un côté, dans un projet de conservation de l’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) mené par le service de la chasse et de la pêche du canton d’Argovie, projet qui a fait intervenir des techniques de génie biologique dans le lit (instream) pour lui donner une structure adéquate.

Les travaux d’entretien et les projets de construction dans les eaux doivent être autorisés et accompagnés par le service cantonal responsable de la pêche. Ce dernier fixe les mesures de protection à prendre. Les mesures de précaution suivantes doivent être prises:

  • Echelonner le curage du lit (curage par portion). Ev. aménager des zones plus profondes («pools») ou des zones humides comme refuges.
  • Réduire au minimum l’entretien des ligneux, ne pas abattre d’arbres (à certaines exceptions près, voir «Plan d’action écrevisses Suisse» ; si des arbres doivent être abattus, laisser les souches)
  • Procéder à un entretien sélectif des ligneux
  • Ne pas faire rouler des machines dans le lit du cours d’eau
  • Dans les zones non boisées, entretien des rives par secteurs, laisser les buissons.
  • Le bois mort et les embâcles ne doivent pas être complètement retirés du lit
  • En forêt:
    • Ne pas faire tomber les arbres dans l’eau
    • Ne pas déposer de branchages dans l’eau ni sur la rive (risque d’acidification de l’eau)
    • Ne pas faire rouler des machines dans l’eau
  • En zone agricole
    • Pas de pâture des rives ni du lit du cours d’eau
    • Ne pas aménager d’accès à l’eau pour abreuver le bétail

Plusieurs cantons ont de l’expérience dans l’élevage et le lâcher d’écrevisses indigènes. C’est le cas du canton d’Argovie avec l’Ecrevisse à pattes blanches et l’Ecrevisse des torrents (en allemand). Il est important de prendre en compte l’aspect génétique dans ces actions: seuls des animaux provenant du même bassin hydrographique doivent être utilisés pour l’élevage, afin que le peuplement prévu du cours d’eau soit réalisé avec une souche locale.

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Les cours d’eau forestiers doivent être protégés des impacts de l’exploitation sylvicole.
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Mesures de protection contre la mise en suspension de particules fines dans un cours d’eau à Cuarny (VD). Ces mesures sont essentielles lors de tout chantier en milieu aquatique.

Activités / mesures cantonales

Les activités des cantons pour la protection et la promotion des écrevisses sont listées sur le site du [http://www.flusskrebse.ch/fr_massnahmen.htm Service Coordination d’Écrevisse Suisse (SCES).

Protection des espèces

Les trois espèces indigènes font partie des espèces prioritaires au niveau national. L’Ecrevisse à pattes rouges a une priorité 2, les deux autres espèces ont la première priorité.

Depuis 2014, les observations de tous les groupes d’espèces alimentent la base de données «Virtual Data Center VDC» afin qu’on puisse en tenir compte dans les projets qui touchent à la protection de la nature. Cette base de données doit en particulier répondre aux besoins des services cantonaux de la nature. Ces données ne sont pas publiques.

Menaces

Listes Rouges

Les écrevisses sont menacées (Ecrevisse à pattes rouges) ou fortement menacées (Ecrevisse des torrents, Ecrevisse à pattes blanches)1

1 source: «Plan d’action écrevisses Suisse»

Menaces générales

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L’Ecrevisse américaine (Orconectes limosus), l’une des quatre espèces d’écrevisses introduites invasives.

Repris du «Plan d’action écrevisses Suisse».

Les populations des écrevisses indigènes diminuent depuis plusieurs décennies; un peu plus lentement pour l’Ecrevisse à pattes rouges (Astacus astacus), fortement pour l’Ecrevisse à pates blanches (Austropotamobius pallipes) et l’Ecrevisse des torrents (Austropotamobius torrentium). De nombreuses populations ont déjà complètement disparu et celles qui restent sont souvent des populations reliques isolées géographiquement, surtout dans les cours supérieurs et les étangs. Ce déclin va de pair avec l’expansion des espèces non-indigènes, qui, par-dessus le marché, peuvent être porteuses de la peste de l’écrevisse – à l’exception de l’Ecrevisse à pattes grêles (Astacus leptodactylus).

Les causes principales de la régression des écrevisses indigènes sont:

  • La concurrence engendrée par l’introduction d’espèces d’écrevisses exotiques moins sensibles à l’état dégradé des habitats, possédant des taux de croissance et de fécondité plus élevés, et plus agressives.
  • La «peste de l’écrevisse» (Aphanomyces astaci), soumise à déclaration en Suisse. Cet agent pathogène est transmis par les espèces américaines d’écrevisses, qui sont porteuses saines, ainsi que par les humains, via du matériel contaminé (p. ex. matériel ou bottes de pêche) ou le déplacement d’écrevisses malades.
  • La correction des cours d’eau et l’artificialisation de leurs berges qui ont uniformisé les écoulements et banalisé l’écomorphologie, provoquant un déficit en caches et en habitats favorables à l’écrevisse.
  • Localement une mauvaise qualité de l’eau due à des pollutions ponctuelles ou chroniques (p. ex. micropolluants, pesticides, accidents industriels, rejets des installations d’épuration des eaux, purinages et autres épandages excessifs, etc.) qui affaiblit ou détruit les populations existantes.
  • Une gestion piscicole inadaptée à l’habitat se manifestant par des densités de poissons trop élevées dans les plans et cours d’eau utilisés pour l’élevage des truites. Cela conduit à une pression trop forte des espèces prédatrices sur les écrevisses. Une autre menace est le dérangement systématique de l’habitat par l’utilisation des appareils de pêche électrique et par le piétinement constant du milieu.
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Ce cours d’eau à la structure monotone n’offre aucun habitat aux écrevisses
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L’emploi de pesticides dans l’agriculture pollue les eaux et constitue de ce fait une menace pour les écrevisses indigènes, entre autres.

Ecrevisses invasives

En plus des quatre déjà présentes, d’autres espèces invasives d’écrevisses pourraient créer des problèmes à l’avenir (voir flusskrebse.ch «Plus d’informations sur les espèces attendues»)

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L’Ecrevisse calicot (Orconectes immunis) n’est pas encore présente en Suisse, mais cause déjà des problèmes dans le fossé rhénan.

Peste de l’écrevisse

Le site internet du Service Coordination d’Écrevisse Suisse donne des informations sur la peste de l’écrevisse et a publié plusieurs aide-mémoire à ce sujet.

Eviter la dispersion de la peste de l’écrevisse – les actions à la portée de chacun

(Sources: peste de l’écrevisse et www.waldwissen.net (en allemand)):

  • Tous les objets qui ont été en contact avec l’eau doivent être désinfectés avant de pénétrer dans un milieu aquatique abritant des écrevisses.
  • Une désinfection est absolument indispensable lorsqu’on change de cours d’eau ou de tronçon sur un même cours d’eau.
  • Désinfecter:
    • Désinfecter les outils, les machines, les habits, etc.
    • Si les outils, machines, habits, etc. sont lisses, il suffit de les laisser sécher et de les stocker 24 heures à au moins 25°C. Eliminer au préalable les poches d’humidité, par exemple les restes de boue sous la semelle des bottes.
    • Chauffer le matériel à au moins 60°C (idéalement ébouillanter) pendant 5 minutes ou le congeler à -20°C pendant au moins deux jours tue aussi les spores de l’agent pathogène.
    • Désinfection à l’hypochlorite de sodium ou à l’acide peracétique. Le Service Coordination d’Écrevisse Suisse (SCES) recommande l’emploi de VirkonS ou de Wofasteril. Fournisseur de VirkonS (principe actif hypochlorite de sodium): www.arovet.ch; fournisseur de Wofasteril (principe actif acide peracétique): www.hygline.ch (en allemand)
    • Les objets difficiles à sécher doivent être stockés au moins 2 semaines à 25°C.
  • L’usage de bottes à semelles en feutre est à déconseiller, car celles-ci sèchent très mal.
  • Pour éviter la propagation de la maladie, il convient de ne plus lâcher de poissons de repeuplement provenant d’eaux infestées par la peste de l’écrevisse, car ils peuvent eux aussi être porteurs de zoospores.

L’aide-mémoire «Prévention de la propagation de la peste de l’écrevisse» présente des informations détaillées

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Une Ecrevisse à pattes grêles (Astacus leptodactylus) morte infectée par la peste de l’écrevisse.

Ce qu’on ignore encore

  • Situation actuelle des populations en Suisse
  • Répartition de la peste de l’écrevisse en Suisse

Exemples pratiques

Liens

Liens généraux

Littérature recommandée

Ouvrage de référence et généraux

  • David M. Holdich, 2002. Biology of freshwater crayfish. Blackwell Science, Oxford.
  • EDER, E. & HÖDL, W. 1998: Flusskrebse Österreichs. – Stapfia 58, Linz, pp 284.
  • Füreder, L., 2009. Flusskrebse: Biologie, Ökologie, Gefährdung, Veröffentlichungen des Naturmuseums Südtirol, Bozen. Folio-Verlag, Wien.
  • HAGER, J. (2003): Edelkrebse. Biologie – Zucht – Bewirtschaftung. 2., überarbeitete Auflage. − Leopold Stocker.
  • HOFMANN, J. 1980: Die Flusskrebse.- Verlag Paul Parey, Hamburg und Berlin, pp 110.
  • Souty-Grosset, C., 2006. Atlas of crayfish in Europe, Collection patrimoines naturels. Publications scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle, Paris.
  • Stucki, P., Zaugg, B., 2005. Decapoda: Atlas, Fauna Helvetica. Centre suisse de cartographie de la Faune, Neuchâtel.

Littérature concernant la pratique

  • Stucki P., Zaugg B., 2011 : «Plan d’action écrevisses Suisse» : Programme de conservation de l’écrevisse à pattes rouges, de l’écrevisse à pattes blanches et de l’écrevisse des torrents. Office fédéral de l’environnement, Berne. L’environnement pratique n° 1104, 61 p.

Ouvrages de détermination

Divers

Transmettre ses observations

Il est très utile de transmettre ses observations d’écrevisses pour leur protection et leur promotion (Webfauna). On peut aussi le faire directement auprès du Service Coordination d’Écrevisse Suisse info@flusskrebse.ch), qui les fait suivre aux cantons. Une photo de dessus et une de dessous, avec les faces supérieure et inférieure des pinces et la face supérieure de la queue bien visibles, sont indispensables pour pouvoir déterminer l’espèce avec certitude, ainsi qu’une photo en gros plan d’un côté de la carapace (épines près du sillon cervical).

Dans la loi

Le chapitre 3 du «Plan d’action écrevisses Suisse» traite le statut légal et le statut de protection des écrevisses. Les bases légales concernant les écrevisses sont la loi fédérale sur la pêche et son ordonnance d’application. Ces dernières règlent entre autre les questions suivantes:

  • La capture d’écrevisses requiert une autorisation du locataire des eaux ou du canton.
  • La période de protection des écrevisses s’étend sur au moins 40 semaines.
  • La longueur minimale des écrevisses pouvant être pêchées est de 12 cm pour l’Ecrevisse à pattes rouges (Astacus astacus), 9 cm pour l’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) et l’Ecrevisse des torrents (Austropotamobius torrentium).
  • La pêche, le transport et le lâcher d’espèces d’écrevisses non indigènes sont interdits ou soumis à autorisation.
  • La garde en aquarium d’espèces non indigènes est soumise à autorisation. (Remarque : des autorisations ne sont délivrées que pour des fins d’exposition ou de recherche)

Recensement

La période adéquate pour recenser les populations s’étend de juillet à octobre, la période idéale étant le mois de septembre. Une fiche de recensement figure en annexe du «Plan d’action écrevisses Suisse».

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Auteurs

Texte Association biodivers info@biodivers.ch
Collaboration et review Raphael Krieg Service Coordination d’Écrevisse Suisse (SCES)
Traduction Sandrine Seidel Filoplume Traduction