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Libellules

3 176 octets ajoutés, 26 juin 2022 à 15:45
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| Publication || Avril 2018
|-
| Complément || Août 2020 (Favoriser les libellules en [https://biodivers.ch/fr/index.php/Libellules#Cours_d.E2.80.99eau réactivant les fossés de drainage])
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| Actualité || Juin 2022
|}
<br />
{{TOC limit|2}}
= Actualité =
''Juin 2022'' <br/>
 
Selon la [https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/biodiversite/publications/publications-biodiversite/liste-rouge-libellules.html nouvelle Liste rouge des Libellules (OFEV 2021)], 36% des 75 espèces évaluées sont considérées comme menacées. Le bilan est donc similaire à celui d’il y a 20 ans. A l’époque, 36% des 72 espèces évaluées étaient également considérées comme menacées.<br />
Près de la moitié des espèces figurant sur la Liste rouge (13) vivent dans les bas-marais et les hauts-marais, des habitats menacés à toutes les altitudes. Dans les autres types d’habitats, la proportion d’espèces menacées est plus faible : sources, petits cours d’eau et fossés (4), rivières et rives de lac avec vagues (6), petits plans d’eau (6). Ces trois types de biotopes abritaient en outre chacun une espèce déjà éteinte en Suisse.<br />
Petite lueur d'espoir : la situation de plusieurs espèces fortement menacées s'est légèrement améliorée grâce aux mesures d'assainissement.
En conclusion, les assainissements d’habitats fonctionnent et doivent être mis en oeuvre sur l’ensemble de la surface !
 
{{Fotos-links-400px
| bilddatei = O.coerulescens H.Wildermuth 96dpi.jpeg
| text = L’Orthétrum bleuissant ''(Orthetrum coerulescens)'' a profité des mesures de revitalisation et de remise en eau de petits fossés dans les bas-marais.
}}
 
{{Fotos-links-400px
| bilddatei = C.tenellum H.Wildermuth 96 dpi.jpeg
| text = L’Agrion délicat ''(Ceriagrion tenellum)'' a pu être favorisé grâce à la création de plans d’eau peu profonds et chauds, principalement sur la rive sud du lac de Neuchâtel.
}}
 
{{Fotos-links-400px
| bilddatei = RL Libellen fr zg.png
| text = Degré de menace des libellules selon la Liste rouge (2021).
}}
= Résumé =
| text = Etang à fond argileux abritant la progéniture de poissons introduits (Gardon ''Rutilus rutilus''), survolé par un mâle d’Anax empereur (''Anax imperator''). Les larves de libellules n’ont aucune chance de parvenir à maturité dans ces conditions.
}}
Les libellules ne peuvent coexister avec les poissons que dans les plans d’eau relativement grands et bien végétalisés – les étangs avec une végétation aquatique dense et plusieurs espèces de poissons en faible densité étant les plus favorables. Lorsque des poissons – en particulier des Cyprinidés – sont introduits dans des [https://www.biodivers.ch/fr/index.php/Petits_plans_d%E2%80%99eau/Entretien#Poissons petits plans d’eau], ils s’y reproduisent rapidement et dévorent la plus grande partie des jeunes stades des amphibiens et la majorité de la faune invertébrée ; la biocénose s’appauvrit. Dans les étangs abritant des populations denses, les poissons sont tellement affamés qu’ils consomment tout ce qui passe à leur portée. Les écrevisses invasives ont le même effet dévastateur (Verweis auf flusskrebse.ch). Les poissons fouisseurs (p. ex. la Carpe commune ''Cyprinus carpio'') provoquent de la turbidité dans le milieu et altèrent ainsi la végétation aquatique, les Carpes de roseau (''Ctenopharyngodon idella'') l’endommagent directement en consommant les plantes aquatiques.
Les larves des espèces d’Odonates qui cohabitent avec les poissons ont un abdomen avec de longs dards et des épines dorsales. Les solides épines dorsales de la Leucorrhine à large queue (''Leucorrhinia caudalis'') promettent quelques ennuis aux poissons qui les avaleraient.
La Leucorrhine à gros thorax (''Leucorrhinia pectoralis'') ne dispose que de faibles épines dorsales et son activité est diurne, ce qui en fait une proie facile pour les poissons. Elle n’est tout simplement pas adaptée à une coexistence avec les poissons dans les petits plans d’eau des tourbières.
Les Odonates sont indéfectiblement liés aux milieux aquatiques dans lesquels les larves se développent. Afin que celles-ci puissent se développer jusqu’à l’éclosion, il faut que soient présentes les conditions structurales adéquates, spécifiques à chaque espèce – et qu’on connaît relativement bien pour de nombreuses espèces.
On distingue fondamentalement les habitats naturels ('''habitats primaires''') de ceux qui sont conditionnés par une activité humaine ('''habitats secondaires'''). Les milieux aquatiques naturels sont les cours d’eau, zones alluviales et rives lacustres intacts, ainsi que les hauts-marais avec gouilles, cuvettes et rigoles. Les milieux aquatiques secondaires – créés par l’être humain ou modifiés par leur exploitation – comprennent, outre les ruisseaux, tronçons de rivières et rives lacustres bétonnés : les fossés de drainages et d’irrigation, les canaux, les fosses de tourbage, les lacs de retenue, les étangs de gravières, les étangs de jardin, et ceux créés à des fins de protection de la nature. Les ruisseaux et rivières froids à cours rapide de moyenne et haute montagne, les étangs dépourvus de végétation, les lacs alpins et les suintements fontinaux au-dessus de la limite naturelle des arbres ne conviennent pas aux Odonates. Cela ne signifie pas pour autant que ces habitats sont inintéressants pour d’autres groupes d’espèces et qu’ils ne méritent d’être protégés!
Les sources, les [[Cours d’eaux#Cours d’eaux|cours d’eau]] et les [https://www.biodivers.ch/fr/index.php/Petits_plans_d%E2%80%99eau eaux stagnantes ] sont des milieux aquatiques de premier ordre. Il y a différentes manières de les classer et de les définir. Dans une approche pratique de la protection de la nature, le document [[Media:LibellenTotalF.pdf|« Protéger et favoriser les libellules »]] décrit huit types d’habitats, la Liste Rouge quant à elle en distingue quatre, et la [[#Fauna Indicativa|Fauna Indicativa]] suit une subdivision plus fine.<br />
Les milieux aquatiques variés occupés par les Odonates se distinguent par leurs facteurs '''abiotiques''' et '''biotiques'''.
'''Exigences écologiques principales''' <br />
Dans les '''cours d’eau''', les larves de libellules ne peuvent occuper que les endroits à faible courant ; c’est là que se déposent sable, limon et débris végétaux, ou que se trouvent les plantes aquatiques et les radicelles des arbres poussant sur les berges. Pour que les libellules colonisent durablement les ruisseaux et les fossés, ils doivent être alimentés en eau toute l’année. Les larves de libellules ne peuvent pas se développer dans les cours d’eau toujours froids ni dans les rivières à courant rapide avec un substrat rocheux ou en éboulis, sans cesse remanié. Les ruisseaux dans les forêts fermées et le long des lisières ombragées manquent de soleil pour accueillir des libellules. La diversité structurale (notamment les propriétés du courant) et la qualité de l’eau (notamment la teneur en oxygène) déterminent au premier chef si un cours d’eau convient Odonates. Les autres paramètres importants sont l’ensoleillement, une surface d’eau offrant une vue dégagée, la température de l’eau et des talus richement structurés.<br/>Les libellules n’occupent que la zone de bordure des '''lacs'''. La configuration des rives et la végétation déterminent combien d’espèces d’Odonates, et lesquelles, peuvent se développer. Les facteurs décisifs sont la topographie des rives (longueur, pente, relief), le substrat (rocher, éboulis, gravier, sable, boue) la végétation (prairies aquatiques, ceinture de plantes à feuilles flottantes ; ceintures de roseaux et de laîches, hautes ou basses, denses ou lâches) et l’alimentation en eau (constante, réglée, avec changement périodique). Les lacs de barrage et de montagne dépourvus de végétation ne permettent pas le développement des Odonates.<br/>Les larves de libellules peuvent coloniser toutes les zones des [https://www.biodivers.ch/fr/index.php/Petits_plans_d%E2%80%99eau '''petits plans d’eau'''].
Elles privilégient des types de plans d’eau différents selon les exigences écologiques propres à leur espèce. Les paramètres importants communs à toutes les espèces sont la teneur en nutriments, l’ensoleillement, la richesse structurale et les micro-habitats (p. ex. substrat, racines, plantes aquatiques), la diversité morphologique (p. ex. berge plate, long périmètre, profondeurs différentes) ainsi que les espèces concurrentes et prédatrices.
Plus un plan d’eau est grand, plus nombreuses sont les espèces d’Odonates qu’il peut accueillir. Mais ce nombre dépend toutefois beaucoup de la configuration structurale et végétale de l’étang – et donc aussi du stade de succession. Que cela ne dissuade cependant pas de créer et entretenir des petits plans d’eau, car beaucoup d’espèces n’ont pas besoin de milieux aquatiques de grande taille pour se reproduire avec succès. En outre, les petits plans d’eau – même les étangs de jardins et de terrains de golf – densifient le réseau de biotopes, et la création d’un nouvel habitat aquatique favorise de nombreuses autres espèces.
=== Micro-habitats ===
Les micro-habitats des milieux aquatiques, avec leur structure caractéristique spécifique constituent les habitats des larves. La végétation aquatique, les tapis de mousse, les radicelles et les petites cavités offrent un couvert aux larves, que ce soit pour guetter leurs proies ou s’abriter des prédateurs, et ils constituent de plus un substrat pour la ponte. Certaines espèces dépendent d’un type particulier de substrat sous l’eau : La Leucorrhine douteuse (''Leucorrhinia dubia'') par exemple a besoin d’un fond tourbeux et de sphaignes, le Cordulégastre bidenté (''Cordulegaster bidentata'') de petites plaques de travertin (tuf calcaire) à grain fin, de boue, et de feuilles mortes, l’Agrion de Mercure (''Coenagrion mercuriale'') d’un tapis de tiges, feuilles et racines des plantes aquatiques. Les éléments structuraux tels que le bois mort, les pierres et les réseaux racinaires diversifient le milieu aquatique, non seulement pour les libellules, mais pour beaucoup d’autres espèces animales – y compris les proies des larves d’Odonates.
[https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_plans_d%E2%80%99eau/Notions_d%E2%80%99%C3%A9cologie_utiles_pour_la_pratique#Biologie L’eau doit être transparente pour permettre le développement d’une végétation riche dans un plan d’eau – en particulier s’il est profond].
Une végétation riveraine discontinue et richement structurée offre perchoirs, sites d’accouplement et de ponte, et abris pour l’éclosion.
Les ligneux structurent les milieux aquatiques. Leur densité devrait cependant rester assez faible pour les libellules qui ont besoin de chaleur et de lumière. Ils peuvent même être totalement absents des petits milieux aquatiques. Sur les plans d’eau relativement grands, quelques arbres ou buissons suffisent. Les cours d’eau doivent aussi présenter des secteurs bien ensoleillés. Une ombre continue sur les berges forme une barrière pour les libellules adultes en déplacement, qui utilisent préférentiellement les cours d’eau comme couloirs de migration7. Lorsqu’on définit le degré de boisement souhaité, il faut aussi prendre en considération d’autres espèces – oiseaux, reptiles et micromammifères. Le réchauffement trop important d’un ruisseau dans lequel est encore présent la rare Mulette épaisse (''Unio crassus'') n’est par exemple pas souhaitable. Il faudrait dans ce cas viser une densité de ligneux plus élevée que la densité idéale pour les Odonates.
== Fauna Indicativa ==
La [http://www.cscf.ch/cscf/de/home/wissenschaftliche-aktivitatenprojekte/fauna-indicativa.html Fauna Indicativa (en allemand)] présente de nombreux paramètres biologiques et écologiques pour chaque espèce de libellules et pour leurs larves – notamment fiches d’identité des marais, habitats et catégories de biotopes dans lesquels chaque espèce est présente, lien des larves avec leur biotope, zones et substrats de ponte, coexistence avec les poissons, phénologie, état trophique des milieux aquatiques, approvisionnement en eau, tolérance à la sécheresse, substrat.
== Littérature utilisée pour ce chapitre ==
== Introduction ==
On ne peut promouvoir les Odonates qu’en conservant, valorisant et recréant leurs habitats. C’est particulièrement vrai pour les espèces spécialisées7. Le mode de vie amphibie des libellules exige de protéger et promouvoir tant leur habitat terrestre que leur habitat aquatique.
La brochure [[Media:LibellenTotalF.pdf|« Protéger et favoriser les libellules »]] constitue un excellent document de base. Il y sera fait référence à plusieurs reprises dans ce qui suit [https://www.le-shop.pronatura.ch/index.php/artikeldetails/kategorieproducts/contributions-a-labeitrage-protectionnr-de31-la-nature/artikel/proteger-et-favoriser-les-libellules.html libellen?variant=39580772499610 (commander la brochure)].
== Mesures (générales) ==
=== [https://www.biodivers.ch/fr/index.php/Petits_plans_d%E2%80%99eau Petits plans d’eau ] ===
{{Foto-rechts-quer
| bilddatei = 46 Regeneration Torfgraben in Handarbeit.Schulklasse.Ambitzgi Gem. Wetzikon ZH.H.Wildermuth.20.09.2010.DSCN2443 Kopie 96 dpi.jpg
| text = Régénération manuelle d’un milieu tourbeux ; élimination par une classe de la végétation provoquant l’atterrissement. Le matériel déposé sur les bords du plan d’eau sera éliminé 2 ou 3 jours plus tard.
}}
Les plans d’eau seront traités ultérieurement sur le site internet en tant qu’habitats. La brochure [[Media:LibellenTotalF.pdf|« Protéger et favoriser les libellules »]] présente en détail comment protéger et promouvoir différents types de plans d’eau (mares, gouilles, étangs, plans d’eau des gravières et glaisières, des marais et des régions subalpines/alpines), ainsi que les Odonates qui y vivent. Par conséquent, le présent chapitre ne traitera que l’essentiel du sujet de façon sommaire, et présentera les mesures de promotion avec des exemples.
Les influences extérieures doivent être évitées. Engrais et pesticides doivent être bannis à l’intérieur d’une zone-tampon la plus large possible. Il en va de même pour tous les cours d’eau qui alimentent les plans d’eau. Si on ne peut éviter la pâture des rives, elle doit être limitée dans le temps et ménager le milieu. Les milieux aquatiques abritant le développement de l’Aeschne azurée (''Aeshna caerulea''), de la Chlorocordulie arctique (''Somatochlora arctica'') de la Leucorrhine douteuse (''Leucorrhinia dubia'') ou de la Chlorocordulie alpestre (''Somatochlora alpestris'') doivent être clôturés lorsque les alpages sont exploités. L’apport de feuilles accélère l’atterrissement dans les milieux aquatiques de basse altitude. Il faut donc réduire le boisement des berges lorsque c’est compatible avec les objectifs (prioritaires).
Lors de la [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_plans_d%E2%80%99eau/Cr%C3%A9ation_de_nouveaux_plans_d%E2%80%99eau '''création de nouveaux milieux aquatiques'''], il faut surtout veiller à concevoir une rive longue, des profondeurs variées, et des berges plates au moins par endroits. L’aménagement des rives doit permettre un entretien économique avec des machines. La brochure de Pro Natura [https://www.le-shop.pronatura.ch/index.php/artikeldetails/kategorie/contributions-a-la-protection-de-la-nature/artikelproducts/realiser-deau-tempbeitrage-pournr-les35-amphibienstemporare-menaces.html gewasser?variant=39580900065434 « Réaliser des plans d'eau temporaires pour les amphibiens menacés »] donne des instructions pour aménager des milieux aquatiques qui conviennent à ce groupe. Ce type de milieu permet aussi de promouvoir des espèces d’Odonates spécialisées, comme l’Ischnure naine (''Ischnura pumilio'') ou le Leste dryade (''Lestes dryas'').
Les plans d’eau sont soumis à une succession écologique, c’est-à-dire qu’une série de communautés végétales s’y développent à tour de rôle dans un ordre bien précis. Au cours de ce processus, les berges s’embuissonnent, le plan d’eau est envahi par la végétation et finit tôt ou tard par s’atterrir. La disparition de la dynamique naturelle des cours d’eau en Suisse empêche quasiment toute apparition de nouveaux plans d’eau ; ceux qui existent doivent donc être régulièrement entretenus. Cet entretien doit avoir lieu en automne ou en hiver et doit être défini en fonction des objectifs fixés pour l’habitat. Les mesures d’entretien suivantes sont souvent nécessaires :<br />
▪ Tailler ou éliminer la végétation ligneuse riveraine<br />
<br />
L’ordonnance sur la protection des eaux (art. 41b) exige qu’un espace réservé aux eaux d’au moins 15 m depuis le rivage soit délimité autour des plans d’eau dont la zone aquatique mesure plus d’un demi hectare.
{{Fotos-links-600px
| bilddatei = Schema Pufferzone Gewaesserufer hw.png
Des informations détaillées sur l’entretien des cours d’eau sont disponibles dans la brochure [[Media:LibellenTotalF.pdf|« Protéger et favoriser les libellules »]] (p. 20 et suiv.).<br />
Il convient de donner suffisamment d’espace en largeur au cours d’eau lors d’une revitalisation, et de créer une grande diversité structurale. Prendre comme référence les cours d’eau naturels. Planter un nombre restreint de ligneux, et si possible sur la rive sud du cours d’eau.
 
<br />
<table border="0", style="font-size:108%">
<tr>
<td> '''Favoriser les libellules en réactivant les fossés de drainage''' <br /> Un bas-marais de 1,5 hectare, qui était à l’époque envahi par la végétation, a été débroussaillé en 1981/82 et rendu à son état original de pré à litière par la réactivation de son système de fossés de 370 m de long. Afin de '''retarder l’asséchement des fossés pendant les périodes d’été chaudes et sèches, des barrages réglables ont été installés'''. Les fossés ont été entretenus selon les besoins, de manière échelonnée dans le temps et dans l’espace. Les contrôles effectués systématiquement chaque année de 2006 à 2009 dans les fossés ont permis de constater la présence de 26 espèces de libellules en tout, dont 11 présentes pendant tout leur cycle de reproduction. L’accent a été mis sur l’Orthétrum bleuissant (Orthetrum coerulescens). Jusqu’à près de 150 mâles territoriaux étaient présents en même temps sur les fossés. Des preuves de développement réussi ont été constatées chaque année. Grâce aux retenues d’eau, les fossés ne se sont pas entièrement asséchés, même pendant les étés faibles en précipitations. Dans les cas extrêmes, les larves ont pu survivre dans les couches humides de vase tourbeuse.
Les informations utiles pour la pratique sur la construction de barrages réglables seront abordées dans un futur article sur les marais.
<br />
 
[[Media:Chuderriet Kleiner Blaupfeil Wildermuth 2020 EH13 107-116.pdf|Rapport à télécharger (en allemand)]]
</td>
</tr>
</table>
<br />
=== Rives lacustres===
▪ La brochure « Valoriser les cours d’eau et les lacs – Pour l’être humain et pour la nature » (OFEV, 2017) présente la revalorisation des rives du lac de Morat.<br />
▪ Pour le lac de Zurich, il existe
[https://www.zh.ch/internetcontent/dedam/aktuellzhweb/newsbilder-dokumente/medienmitteilungenthemen/2013planen-bauen/155_leitbild_zuerichseewasserbau/planungsgrundlagen/zuerichsee-2050/Leitbild_Zuerichsee_2050.html le modèle pdf « Zürichsee 2050 » (en allemand)]. L’aménagement, l’utilisation et l’accessibilité à long terme de la zone riveraine est un élément central du modèle « Zürichsee 2050 » : Le modèle montre où et comment il est possible de valoriser et créer à moyen et long terme des aires de détente pour le public et des espaces naturels pour la faune et la flore au bord du lac de Zurich. Pour faciliter la séparation spatiale, le modèle décrit des secteurs prioritaires à attribuer aux loisirs, à la valorisation de la végétation riveraine, et à la valorisation de la zone de faible profondeur.
{{Fotos-links-800px
| bilddatei = galerie seen hw 96 dpi.png
En forêt, on peut protéger et favoriser les sources en évitant de les traverser avec des véhicules, en ne les recouvrant pas de tas de branches, en ne traînant pas le bois à travers elle ni à travers les ruisseaux qui s’en écoulent, et en veillant à une composition des essences qui soit adaptée à la station.
Dans les marais, il faut exploiter avec précaution la zone des sources et éviter de les traverser avec des machines.
On dispose de peu de connaissances en Suisse sur la restauration des sources. Une liste des mesures possibles figure aux pages 18 et suivantes de la brochure [[Media:LibellenTotalF.pdf|« Protéger et favoriser les libellules »]]. Le dossier spécial d’aqua viva [https://www.aquaviva.ch/imagesde/Zeitschriftallcategories-de-ch/AV_Nr_3_201525-zeitschrift/Aqua%20Viva_Zeitschrift_3_2015_Protection%20et%20revitalisation%20des%20sources%20%20projets%20et%20expriences_Stucki_f.pdf 270-quellen-im-fokus-dossier-sources-3-2015 « Quellen im Fokus, Dossiers Sources »(en allemand)] présente des cas concrets de protection et revitalisation de sources.
Les liens ci-dessous offrent des informations sur les sources : <br />
* [http[Media:Quell-Lebensra ume Anleitung Erfassung Bewertung 2019.pdf|Quell-Lebensräume: Anleitung zur systematischen Erhebung und Ermittlung ihrer Bedeutung im Naturschutz : Expertenbericht (en allemand)]]* [https://www.bvebvd.be.ch/bvefr/frstart/indexthemen/wasser/wassergewaesserschutz/gewaesserqualitaet/Quellen.html Canton de Berne] <br />* [http://www.quellelixier.ch/ Projet sources de Bâle-Campagne et Binningen (en allemand)]
{{Fotos-links-800px
| bilddatei = galerie13 quellabfluesse hw 96 dpi.png
<br />
Dans le canton de Zurich, il existe [https://alnwww.zh.ch/internetde/baudirektion/aln/deumwelt-tiere/naturschutz/artenfoerderung/ap_faartenschutz.html #-161530551 des plans d’action (en allemand)] pour l’Agrion de Mercure (''Coenagrion mercuriale'') et la Leucorrhine à gros thorax (''Leucorrhinia pectoralis'').
Le canton de Lucerne a publié des [https://lawa.lu.ch/Natur/arten/fauna/libellen/libellenatlas portraits d'espèces (en allemand)] pour toutes les espèces présentes.
Nous recommandons les portraits d’espèces compacts de l’ouvrage « Die Libellen Europas » (en allemand). Chaque portrait renvoie à la littérature de base. Le livre « Die Libellen Baden-Württembergs Band » présente des informations détaillées pour chaque espèce (en allemand).
Autres références pour les projets de protection des espèces :<br />
▪ En Allemagne, [httpshttp://www.ffh-anhang4.bfngebiete.de/artenffh-anhanganhangiv-ivanhang4-ffhanhangv-richtlinieanhang5/libellen.html l’annexe IV de la directive habitats contient 8 espèces (en allemand)] du groupe des Odonates. <br />
▪ [http://www4.lubw.baden-wuerttemberg.de/servlet/is/31895/ Fiches signalétiques (en allemand)] par espèce du service de la protection de la nature du Bade-Wurtemberg LUBW. <br />
▪ [http://www.trameverteetbleue.fr/documentation/cote-recherche/syntheses-bibliographiques-especes Synthèses bibliographiques sur les traits de vie d'espèces – Odonates (France)], synthèses bibliographiques sur les traits de vie d'espèces – Odonates. <br />
= Menaces =
== Listes Rouges ==
Selon [[#Liens généraux|la Liste Rouge des libellules actuelle (OFEV 2002)]], 36% des 72 espèces évaluées sont menacées. Depuis la parution du premier atlas des libellules de Suisse en 1987, la situation des espèces les plus menacées s’est encore détériorée. Une nouvelle Pour les informations sur la Liste Rouge est actuellement en préparation. Dès qu’elle sera publiéerouge actuelle, nous complèterons ce voir chapitre avec la situation actuelle[https://www.biodivers.ch/fr/index.php/Libellules#Actualit.C3.A9 Actualité].
<!--
Oberen Abschnitt mit dem folgenden ersetzenürsprünglicher Absatz, sobald die neue Rote der zur neuen Roten Liste veröffentlicht istvorgesehen war -> nicht übernommen, weil Inhalt überprüft werden müsste. So wurden z. B. 75 und nicht 77 Arten neu beurteilt:Selon la nouvelle Gemäss der neuen Roten Liste Rouge des libellules der Libellen (Monnerat et al. 2018), <span style="background:yellow"> interner Verweis </span> gelten von den 77 beurteilten Arten 34 (44%) des 77 espèces évaluées sont menacées d’une façon ou d’une autrein irgendeiner Art als gefährdet. Depuis la parution du premier atlas des libellules de Suisse en Seit 1987, la situation dem Erscheinungsdatum des espèces les plus menacées s’est encore détériorée ersten Schweizer Libellenatlas, hat sich die Situation der am meisten gefährdeten Arten weiter verschlechtert: L’Agrion à lunules Mond-Azurjungfer (''Coenagrion lunulatum'') et l’Onychogomphe à crochets und Grosse Zangenlibelle (''Onychogomphus uncatus'') ont disparu sind seit der Veröffentlichung der ersten Roten Liste (RE1994) depuis la parution de la première Liste Rouge verschwunden (1994RE). La Néhalennie précieuse Zwerglibelle (''Nehalennia speciosa''), la Brunette sibérienne Sibirische Winterlibelle (''Sympecma paedisca'') et la Leucorrhine à front blanc und Östliche Moosjungfer (''Leucorrhinia albifrons'') sont en outre « en danger critique d’extinction » sind weiterhin «Vom Aussterben» bedroht (CR). Le Sympétrum jaune In diese Kategorie hinzugekommen ist auch die Gefleckte Heidelibelle (''Sympetrum flaveolum'') est encore venu s’ajouter à cette catégorie. D’autre part, quelques espèces se sont vues rétrogradées en raison Andererseits sind einige Arten aufgrund der strengen Vorgaben des directives strictes de l’UICNIUCN zurückgestuft worden. Au total, Insgesamt gelten neu 9 espèces sont « en danger » Arten als «Stark gefährdet» (EN), 11 espèces sont « vulnérables » Arten als «Verletzlich» (VU) et und 6 « potentiellement menacées » Arten als «Potenziell gefährdet» (NT). Les autres espèces se trouvent dans la catégorie « non menacées » Die restlichen Arten werden der Kategorie «Nicht gefährdet» (LC)zugerechnet. <span style="background:yellow"> Link auf Rote Liste </span> -->:
Selon [http://ec.europa.eu/environment/nature/conservation/species/redlist/downloads/European_dragonflies.pdf la Liste Rouge européenne], 15% des libellules sont menacées en Europe et 11% sont potentiellement menacées. Un quart des espèces montrent des effectifs en diminution et environ 10% sont en augmentation. Les données sont insuffisantes pour évaluer la situation des 12% d’espèces restantes.
* Les odonatologues de Suisse sont réunis informellement autour des congrès annuels (organisés par le CSCF) et au sein du GTCLS. Si vous souhaitez recevoir les invitations aux congrès annuels, vous pouvez vous annoncer auprès du secrétariat du CSCF (secretariat.CSCF@unine.chinfo.fauna@unine.ch). Il n’y pas de site internet dédié.
* [http://www.libellula.org/ Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO)]
* [httphttps://www.libellulesinsectes.org/fra/fra_index.php Société française d’Odonatologie Office pour les insectes et leur environnement (opie)]
* [https://british-dragonflies.org.uk/ British Dragonfly Society ]
* [http://www.sudenkorento.fi/kwiki/Etusivu Finlande : Suomen Sudenkorentoseuran verkkosivut]
== Littérature concernant la pratique ==
* [[Media:LibellenTotalF.pdf|Wildermuth, H. & D. Küry (2009): ''' «Protéger et favoriser les libellules» - Guide pratique de protection de la nature'''. Pro Natura, Bâle]] : Nous recommandons l’usage de cette brochure axée sur la pratique à quiconque a affaire à la protection ou à la promotion des libellules.
* [https://wwwdocplayer.ag.ch/media/kanton_aargau/bvu/dokumente_2/umwelt__natur___landschaft/naturschutz_1/biodiversitaet_1org/UAG_So_2382002297-Die-libellen-im-kanton-aargau.pdf html Vonwil, G., & R. Osterwalder (2006): '''Die Libellen im Kanton Aargau''', Umwelt Aargau. Kontrollprogramm Natur- und Landschaftsschutz, Sondernummer. Departement Bau, Verkehr und Umwelt, Abteilung Landschaft und Gewässer, Aarau (gedruckte Version vergriffen)] : Cette intéressante brochure présente les expériences et les résultats des suivis. Nous la recommandons à toutes celles et ceux qui s’occupent de recenser, protéger ou promouvoir les libellules des plans d’eau et cours d’eau. La nécessité d’un entretien régulier des plans d’eau et l’influence des poissons – en particulier des carpes – sur les libellules sont démontrées chiffres à l’appui. On y trouve des informations détaillées sur la présence et, pour certaines d’entre elles, l’écologie des cinq espèces de Gomphidés (''Gomphidae'') : Onychogomphe à pinces (Gomphe à pinces) (''Onychogomphus forcipatus forcipatus)'', Ophiogomphe serpentin (''Ophiogomphus cecilia''), Gomphe à pattes noires (''Gomphus vulgatissimus''), Gomphe semblable (''Gomphus simillimus''), Gomphe gentil (''Gomphus pulchellus'').
== Ouvrages de détermination ==
== Autres références et sites internet ==
<!-- * Monnerat, C., Wildermuth H. Wildermuth & , Gonseth Y. Gonseth (2018)2021 : '''Liste rouge des Libellules. Espèces menacées de en Suisse'''. Office fédéral de l’environnement, Berne, et Info fauna – Centre suisse de cartographie de la faune, Neuchâtel. L’environnement pratique. Aufführen, sobald die neue RL öffentlich ist -->* Gonseth, Y. & C. Monnerat (2002): '''Liste Rouge des espèces menacées en Suisseno 2120 : Libellules'''72 p. Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage, Berne et Centre suisse de cartographie de la faune, Neuchâtel. Série OFEFP « L’environnement pratique ». <!-- Noch aufführen, solange die neue RL noch nicht öffentlich ist -->
* Une liste bibliographique très complète se trouve dans [[#Ouvrages de référence et ouvrages généraux|« Die Libellen Europas »]].
* Le site [https://libellenschutz.ch/info-material/literatur libellenschutz.ch] présente une liste bibliographique qui se base sur « Die Libellen Europas » et sur « Odonata – Les libellules de Suisse ».
= Divers =
== Transmettre ses observations ==
Il est très utile de transmettre ses observations d’Odonates pour leur protection et leur promotion. [http://www.cscf.ch/cscf/home/datenverwaltung/webfaunadaten-melden/webfauna--app.html L’application WebfaunWebfauna] a a été conçue à cet effet. [http://www.cscf.ch/cscf/home/fauna-der-schweiz/libellen.html Le site internet du CSCF] présente les informations pour la transmission de ses observations.<!-- Erwähnen, sobald App zur Verfügung steht (jetzt als verborgenen Text einfügen): Nouveauté ! Vous pouvez désormais transmettre vos observations de libellules avec l’application (Name der App). -->
== Dans la loi ==
Selon [https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19910005/index.html l’ordonnance sur la protection de la nature et du paysage (OPN)], 22 espèces sont protégées sur le territoire suisse.
 <!--= Les libellules font vivre de belles émotions =
{{Fotos-links-800px
| bilddatei = galerie22 motivation xj hw 96 dpi.png
| text = Les libellules sont inoffensives (elles ne piquent pas, contrairement à ce que certains croient), suscitent la curiosité et l’enthousiasme, et se prêtent merveilleusement à l’approche de la nature pour les enfants.
}}-->
= Newsletter =

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