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Reptiles

961 octets ajoutés, 1 novembre 2022 à 20:08
Ouvrages de détermination
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| Collaboration || [http://www.karch.ch/karch/de/home/die-karch/team/andreas-meyer.html Andreas Meyer]
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| Traduction|| [http://filoplume.ch/ Sandrine Seidel]
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| Publication|| Juin 2018
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<br />
<br />{{TOC limit|2}}
= Résumé =
{{Startfoto-rechts-quer
| bilddatei = Galerie_1.png
| text = Le Lézard agile peuple des habitats variés : lisières, talus de chemin de fer, ourlets des haies et berges des cours d’eau. La présence de secteurs inutilisés et de petites structures [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes petits biotopes] joue un rôle important. A droite, une mosaïque à petite échelle de forêt et de prairies maigres, intéressante pour le Lézard agile.
}}
Les reptiles occupent des habitats très variés : forêts, zones humides, [[Cours d’eau#Cours d’eau|cours d’eau]], terrains agricoles, talus ferroviaires et routiers, pâturages d’altitude, etc. La température corporelle idéale se situe entre 25° C et 32° C. L’existence d’habitats ensoleillés à microclimat chaud est donc le facteur clé pour la présence de ces animaux poïkilothermes. On ne les trouvera pas dans les paysages agricoles intensifs structuralement pauvres, ni dans les forêts denses, ni aux expositions nord-est ou à l’ombre, ni au-dessus de 3000 m d’altitude. L’habitat doit présenter des sites ensoleillés, des abris, de la nourriture, des sites de ponte ou de gestation et des [http://www.karch.ch/karch/home/spannendes--wissenswertes/amphibien--reptilien-im-winter.html quartiers d’hiver]. Plus l’offre est dense et plus les structures sont organisées en mosaïque, meilleure est la qualité de l’habitat.
[https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes Les microstructures ] – telles que murs en pierres sèches, murgiers, tas de bois, [[Haie#Haie|haies]], ourlets herbeux non fauchés – revêtent une énorme importance pour les reptiles.<br />
[http://www.karch.ch/karch/home/lebensraume.html Informations sur les habitats des reptiles.]
{{Fotos-links-800px
| bilddatei = Galerie_2reptilien_galerie_2_96_dpi.png
| text = Haie avec ourlet herbeux non fauché (à gauche) et mosaïque d’herbages extensifs et d’éléments structuraux variés (à droite).
}}
* Maintien des zones ouvertes dans les carrières et gravières et entretien de ces sites
* Entretien des bords de route favorable aux reptiles
* Aménagement de [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes microstructures ] dans toutes les situations qui s’y prêtent (attention aux exigences du Lézard agile (''Lacerta agilis'') ! Voir ci-dessous)
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| '''Concurrence entre Lézard agile et Lézard des murailles'''
Le Lézard des murailles (''Podarcis muralis'') a été introduit à partir du sud dans de nombreuses régions de Suisse ; une éviction du Lézard agile par cette espèce est donc à éviter. Par conséquent, il faut en général renoncer à l’aménagement de structures en pierres si l’on désire favoriser le Lézard agile. Les autres [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes microstructures ] posent en revanche moins de problèmes. D’autres informations à ce sujet sont disponibles dans la [[#Brochure de la Fondation Albert Koechlin|brochure de la Fondation Albert Koechlin]] (pp. 9 et 32).
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{{Startfoto-rechts-quer
| bilddatei = Steinhaufen_Mauern_AKS_Graf_001_96_dpi.JPG
| text = Un murgier, exemple de ces [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes microstructures ] si importantes pour les reptiles.
}}
* Haies et bosquets champêtres et riverains avec arbustes épineux et ourlets de hautes herbes
* Biotopes de lisière (en particulier talus) en bordure de forêt et des surfaces agricoles exploitées, le long des chemins et des routes ainsi qu’au bord des rivières
* [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes Microstructures ] du paysage cultivé traditionnel, en particulier, murgiers, parapets, et murs en pierres sèches
* Tas de bois mort et de résidus de fauche de toute sorte
* Constructions de toute sorte en maçonnerie sèche, comme les anciennes digues de protection contre les crues, le tout-venant le long des voies ferrées et des routes, de même que certains gabions.
{{Fotos-links-800px
| bilddatei = reptilien_galerie_9.png
| text = Litière – de roseaux entre autres notamment – disposée en tas pour que la Couleuvre à collier (''Natrix natrix'')puisse y pondre. Après une année Les roseaux sont coupés en deux ou deux, la matière en trois avant d’être entassés. Les serpents adoptent déjà les tas l’année d’après. La température est suffisamment décomposée pour constituer un site de reproduction idéalcela décisive : elle doit demeurer constante entre 24 et 27 degrés.
}}
}}
Les vignobles abritent souvent une grande richesse en espèces et en individus. On trouve quelques conseils concernant l’entretien des vignes dans la notice pratique du karch [[#Littérature concernant la pratique|« Protéger et favoriser les reptiles »]]. Ulrich Schulte a compilé un [http[Media://www.landschafft.rlp.de/Internet/global/themen.nsf/b81d6f06b181d7e7c1256e920051ac19/3468016d5462621cc1257b57003e62cd/$FILE/10_Schulte_Reptilienschutz_im_WeinbergSchulte 2013 Reptilien Weinberg Vortrag 300dpi.pdf |exposé sur la protection des reptiles dans les vignes (2013)]] avec des dessins détaillés (en allemand).
== Prendre en compte les reptiles lors de travaux de construction et lors de mesures d’assainissement ==
* Privilégier la période de novembre à février pour les travaux d’entretien, car les reptiles sont alors inactifs.
* Veiller à garder un ensoleillement optimal : un habitat à reptiles doit dans l’ensemble être ensoleillé. Au besoin, rabattre ou éclaircir les ligneux à croissance rapide et projetant une ombre importante (plus d’infos sur [[Haie/Entretien et soins#Haie/Entretien et soins|l’entretien des haies]]). Entasser sur place le matériel coupé, mais pas aux endroits pauvres en substances nutritives et de grande valeur écologique. Eliminer d’abord les essences non adaptées à la station comme les épicéas (qui font de l’ombre toute l’année) ; épargner les feuillus âgés ; conserver les buissons bas (hauteur maximale 150 cm, idéalement moins) et les groupes de buissons ; le recouvrement idéal de la strate arbustive se situe entre 10 et 25%.
* Favoriser les ourlets herbacés et les bandes herbeuses : un feutrage d’herbes sèches offre aux reptiles de meilleures possibilités de cachettes et des conditions idéales pour leur thermorégulation ! Conserver des ourlets sans fumure aux abords des petites structures[https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes petits biotopes], mais aussi des pâturages, prairies, vignes, forêts, talus, cours d’eau, etc. Ne faucher ces ourlets que tous les trois à cinq ans, dès fin octobre ou novembre. Une fauche annuelle, partielle et alternée, est aussi envisageable. On peut aussi laisser de nombreuses surfaces en friche, et seulement rabattre les ligneux au besoin, de sorte à maintenir leur recouvrement à un maximum de 25%.* Pâture : le pâturage peut prévenir l’embuissonnement et le reboisement naturel. Pour l’heure toutefois, il n’existe pas de connaissances suffisantes spécifiques aux reptiles en ce qui concerne l’intensité de la pâture, mais il est probablement avantageux de la maintenir la plus faible possible au-dessus du niveau minimum nécessaire. Pour trouver l’intensité de pâture optimale, commencer avec peu de bétail et augmenter petit à petit au besoin. Une pâture trop intensive laisse peu de hautes herbes et par conséquent ne convient pas aux populations de reptiles. Dans ce cas, il est judicieux de délimiter des endroits temporairement exclus de la pâture (p. ex. quelques mètres de large faisant tampon entre la lisière et le pâturage ou au bord des petites structures[https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes petits biotopes]).* Fauche : ne pas faucher les prairies et les prairies sèches dans les environs ou au bord des petites structures[https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes petits biotopes], ou les faucher extensivement uniquement, de préférence avec une faucheuse à barre de coupe et pas avant fin octobre. Hauteur de coupe : 10 à 15 cm. Une fauche alternée est souvent judicieuse.* Entretien des petites structures[https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes petits biotopes]: aussi peu d’entretien que possible, mais éviter l’ombrage et maintenir des ourlets herbeux bien marqués. Les [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes structures ] peuvent, voire devraient, être colonisées par la végétation (graminées et autres plantes herbacées), et en partie aussi par des buissons. Rabattre ou supprimer uniquement les ligneux amenant de l’ombre. Utiliser les branches et autres produits de coupe pour en faire des tas aux endroits appropriés. En outre, les murs de pierres sèches tombant en ruine offrent aux reptiles des possibilités de cachettes idéales. Éviter l’ombrage ! Si la remise en état d’un mur s’avère indispensable, privilégier un système de construction à sec, si nécessaire sous la conduite d’un expert. Ne jamais jointoyer les pierres ni injecter de béton ! Effectuer ces travaux de préférence lors de la période d’activité des reptiles, qui peuvent ainsi s’enfuir. Du point de vue de la protection des reptiles, la destruction contrôlée d’un ouvrage de maçonnerie et la construction d’un nouveau mur à proximité est préférable à une rénovation !
La brochure [https://www.google.ch/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiK7aGt7rPZAhWLORQKHbAHAW0QFggtMAE&url=https%3A%2F%2Fagridea.abacuscity.ch%2Fabauserimage%2FAgridea_2_Free%2F1440_2_D.pdf&usg=AOvVaw0V2mb1Q0L9yKU78Rq6rIIW Techniques de récolte des prairies et diversité des espèces (Agridea 2011)] donne des conseils pour épargner la microfaune. L’essentiel en est résumé ici :
{{Fotos-links-600px
| bilddatei = Moorregeneration_xj_zugeschnitten 96 dpi.JPG
| text = La régénération des marais abritant la Vipère péliade (''Vipera berus'') est à entreprendre en (fin d’) été/début d’automne, période où les animaux sont actifs. Dans les cas où les mesures ne peuvent être réalisées qu’en hiver, attendre le printemps pour la mise en eau.
}}
La délocalisation est une thématique complexe que nous souhaitons traiter de façon plus complète ultérieurement. En attendant, nous vous présentons ci-dessous les références importantes (en allemand) :
* Le NABU de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a tenu en 2015 un congrès portant sur les thèmes implantation et délocalisation. Les résultats du congrès sont réunis dans le cahier thématique [http://shop.laurenti.de/product_info.php?products_id=1019 1020 « Hachtel, M., Göcking, C., Menke, N., Schulte, U., Schwartze, M., Wedding, K., 2017. Um- und Wiederansiedlung von Amphibien und Reptilien. Beispiele, Probleme, Lösungsansätze 296 Seiten (Themenheft). »].
* Brandt, I., Haack, A., 2012. Bebauungsplan Groß Borstel 25. Maßnahmen zur Umsiedelung des im Gebiet nachgewiesenen Zauneidechsenvorkommens (Report). Seebauer | Wegers und Partner GbR.
* Grimm, E., 2012. Reptilien in der Praxis. Kartierung, Umsiedlung und Monitoring von Zaun- und Mauereidechse. Protokoll. Hessische Vereinigung für Naturschutz und Landschaftspflege e. V. (HVNL).
* Assombrissement des forêts par abandon de l’exploitation ou reboisement
* Intensification de l’agriculture : fauche inadéquate et trop intensive, usage de biocides et de substances nocives
* Destruction des [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes microstructures ] comme les murs en pierres sèches, les murgiers, les niches pierreuses, les tas de bois mort – mais aussi des haies, cuvettes, fossés, bandes et ourlets herbeux
* Embuissonnement et boisement, en particulier des prairies et pâturages secs, et également d’autres surfaces agricoles et alpages anciennement exploités, surtout en montagne
* Friches et [https://biodivers.ch/fr/index.php/Petits_biotopes microstructures ] en nombre insuffisant dans les zones agricole et urbaine
* Connectivité des habitats insuffisante
* Trafic routier
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Des [http://karch.ch/karch/home/reptilien/reptilienarten-der-schweiz/europaische-sumpfschildkrote/wiederansiedlung-sumpfschildkrot.html projets de réintroduction]de la Cistude d’Europe sont en cours dans les cantons de Genève, de Neuchâtel et du Tessin. Ces projets ont un caractère pilote et font l’objet d’un suivi scientifique rapproché. Il faut attendre les résultats de ce suivi pour savoir s’il est pertinent de lancer d’autres projets de réintroduction. Il est impératif de respecter les [http://www.unine.ch/files/live/sites/karch/files/Doc_a_telecharger/Schutz_Reptilien/Lignes_directrices_Cons_Emys.pdf lignes directrices de la Confédération et du karch]. Le site internet de [http://swissemys.ch/ SwissEmys] (en allemand) donne également des informations détaillées.
===Projets divers===
== Ouvrages de détermination ==
* Glandt, D., 2011. Grundkurs Amphibien- und Reptilienbestimmung: Beobachten, Erfassen und Bestimmen aller europäischen Arten, Quelle & Meyer Bestimmungsbücher. Quelle & Meyer, Wiebelsheim. (En allemand) Ouvrage méthodologique. Traite (presque) toutes les espèces d’Europe et des îles atlantiques voisines. Une clé illustrée très complète et des photos détaillées permettent une détermination certaine.<br />
* [httphttps://www.birdlife.ch/fr/content/reptiles-de/birdlife_shop&func=cat&catid=2 Cigler, H. & -suisse Dusej, Get al. (2002)2019. Miniguide « Reptiles de Suisse ». Ed. BirdLife Suisse] Guide compact et maniable comprenant les informations les plus importantes sur les reptiles indigènes <br />
* [http://feldherpetologie.de/feldherpetologie/literatur/ Liste d'ouvrages de détermination européens sur le site de la Société allemande d'herpétologie (DGHT)]
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| Collaboration || [http://www.karch.ch/karch/de/home/die-karch/team/andreas-meyer.html Andreas&nbsp;Meyer] || [http://www.karch.ch Centre Suisse de Coordination pour la Protection des Amphibiens et Reptiles de Suisse (karch)]
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| Traduction || Sandrine Seidel || [http://filoplume.ch/ Filoplume Traduction]
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